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Meargu

Echos du Tigré : un lourd fardeau pour Meargu

L'anxiété et le manque de nourriture mettent l'avenir de Meargu en péril

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Il suffit d'observer sa salle de classe pour avoir une idée des difficultés auxquelles Meargu est confronté à l'école. Des vitres de fenêtres brisées et des briques effritées jonchent le sol. Même les tableaux noirs montrent des signes du conflit meurtrier qui a ravagé cette communauté et l'ensemble de la région du Tigré pendant deux ans. Le bâtiment autrefois remarquable (construit par les habitants il y a plusieurs années) témoigne de la foi de la communauté dans l'enseignement qui y était dispensé. La structure a aujourd'hui désespérément besoin d'être reconstruite après l'explosion d'un obus à proximité.

L'enseignante de Meargu parle doucement alors qu'elle explique les pertes qu'il a subies pendant la guerre. “Son père a disparu pendant le conflit, on le pense mort. Aujourd'hui, Meargu vit avec sa grand-mère, mais elle lui a dit : “Je ne peux pas te nourrir. Tu dois travailler et me soutenir.” Il est dans une situation désespérée”. 

“Il était l'un des meilleurs élèves, mais ses performances diminuent. Il ne vient plus régulièrement à l'école. C'était un garçon discipliné et bien élevé, mais maintenant il a peur.” 

Le traumatisme de cette guerre est gravé sur le visage de Meargu, et il souffre de stress et d'anxiété. Il est encore un enfant, mais il sent qu'il doit rester fort pour assumer des responsabilités importantes, comme s'occuper des animaux qu'ils ont ou aller chercher de l'eau au puits voisin. Comme le reste de sa communauté, il souffre également d'une faim aiguë, causée par des années de guerre et de sécheresse dévastatrices. Meargu rêvait d'être écrivain, mais, à ce jour, les conditions ne sont pas réunies pour qu’il puisse apprendre, et il manque souvent des cours. 

Il n'est pas le seul : à cause de la guerre et de ses conséquences, pas moins de 300 élèves ne fréquentent plus l'école primaire d'Ara. Le nombre d'élèves a tellement diminué qu'il n'y a plus qu'une seule équipe d'enseignants, le matin, et que la séance de l'après-midi a été supprimée pour une durée indéterminée.   

Beaucoup d'enfants sont partis s'occuper du bétail ou travailler comme domestiques parce que, comme l'a noté le directeur : « plutôt que de mourir de faim, ils ont choisi d'être domestiques ». D'autres ne peuvent pas venir en classe parce qu'ils ont tout simplement trop faim pour faire le voyage ou qu'ils n'ont pas assez d'énergie pour se concentrer. 

C'est souvent le cas pour Meargu aussi. “Je ne peux pas aller à l'école parce que je n'ai pas assez de nourriture, de vêtements ou de matériel scolaire comme des cahiers et des crayons.” 

La fréquentation régulière de l'école est essentielle pour que Meargu puisse s'en sortir et commencer à construire un avenir plus stable. Mais cette possibilité risque de disparaître. Il a 17 ans, mais n'a pas pu terminer ses études en raison des nombreuses années de fermeture de l'école, d'abord en raison de la pandémie mondiale, puis du conflit qui a fait rage dans la région.   

Actuellement, aucun repas n’est servi à l'école primaire d'Ara. C'est une école que Mary's Meals veut desservir dès que possible, mais Meargu et ses amis attendent toujours 

Lorsqu'on lui demande ce qu'un programme d'alimentation scolaire pourrait signifier pour lui, Meargu – qui a entendu parler d'enfants bénéficiant de Mary’s Meals dans d'autres écoles – répond clairement : “Si je pouvais obtenir tout le soutien nécessaire, j'irais à l'école, je ne manquerais pas de nourriture et j'étudierais bien. J'apprécierais mes camarades de classe et mes problèmes psychologiques et sociaux seraient réglés.” 

Meargu n'est pas le seul à espérer que la cuisine vide de son école soit un jour remplie de marmites fumantes et d'assiettes remplies d’une nourriture indispensable pour chaque élève. Au cours des quelques heures que les représentants de Mary's Meals ont passées dans son école, 15 enfants sont venus avec leurs familles pour s'inscrire. C'est un avant-goût de ce que nous savons qu'il est possible de faire si nous pouvons commencer à servir des repas quotidiens aux enfants de cette communauté. 

S'il vous plaît, donnez ce que vous pouvez pour aider à financer des repas à l’école pour Meargu et ses camarades de classe, afin de soulager leur faim et de leur donner une chance d'apprendre avec joie une fois de plus.